Chap. 13 - Suite de "La Danse des Loups.."
Des 3 fils de François Verrier, venu de sa Creuse natale s’installer après un périple à travers toute la France dans la Loire à Roche la Molière puis à Saint-Etienne, seul Louis a repris son bâton de pèlerin-tailleur pour repartir avec ses 5 fils et leur famille respective sur les routes du Nord de la France après la guerre de 14.
Les 2 autres fils : Alphonse et Émile sont restés à Saint-Etienne où ils sont devenus entrepreneurs et à ce titre ont participé à la restauration des églises de la région et à l’embellissement de Saint-Etienne (immeubles, caserne, Grand’Rue) entre 1895 et 1920.
Alphonse, le fils aîné de François, a repris vers 1896 l’entreprise de Travaux publics de son oncle Jean Verrier 33 rue Neyron à Saint-Etienne.
Il n’a eu qu’un seul fils décédé à 3 ans. Son entreprise s’est donc éteinte avec son décès en 1914.
Hélène ne fait référence à son sujet qu’à une seule construction : Les immeubles d’habitation rue Liogier construits pour la Caisse d’Épargne (vers 1905/1906).
Selon le "Journal La Construction Lyonnaise" mis en ligne sur les AD de Lyon, on trouve des informations sur adjudications/soumissions auxquelles a participé Alphonse. Entre autre il a participé en 1906 à la construction des Hospices rue Bertholon (Hôpital de la Charité) où sa mère Jeanne Collaine est décédé 7 ans plus tard en 1913.
Il est aussi nommé à plusieurs reprises comme rapporteur général du Syndicat des Entrepreneurs de la Loire.
Les Constructions
Dates | Ville (départ.) | Constructions | Observations |
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1/1/1902 | St Etienne(42) | Maisons 1 rue Louis le Blanc | habite rue Liogier (les 2 rues font un coin) |
1/6/1904 | Roizey (42) | Groupe scolaire | montant tx : 29.969 frs |
26/6/1906 | St Etienne (42) | Hospices rue César Bertholon | 1er lot maçonnerie 70.500 frs |
16/7/1906 | Villars (42) | Ecole de filles | 1er lot terrassement 36.831 frs |
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Ses activités au sein du Syndicat des Entrepreneurs
Émile, lui a eu 4 filles et un garçon Alphonse qui a travaillé un temps dans le bâtiment avec son père puis pour d’autres entreprises de Saint-Etienne. L’entreprise familiale s’est donc éteinte à son décès en 1926.
Son parcours a été reconstitué à partir des informations contenues dans le feuilleton écrit par sa fille Hélène en 1980 sur la famille. (page 8, 9 et 12)
On peut répertorier 2 types de constructions :
En 1905, il achète une carrière à Roche la Molière près de celle de son père et l’exploite jusqu’en 1907.
En 1923, une carte postale adressée à sa fille Hélène indique qu’il se trouve en Haute Marne, sans doute pour participer à des travaux de pierre de taille.
Construction de monuments religieux à Saint-Etienne et la région
Dates | Ville (départ.) | Monuments | Observations |
---|---|---|---|
1895 | Marlhes (42) | Église | construction clocher 1894 |
1896 | L’Etrat (42) | Église | rénovation |
vers 1900 | St Barthélémy Lestra | Église | construction |
1901 | Trévoux (01) | Église | construction entre 1900 et 1904 |
1921 | Saint-Etienne (42) | Cathédrale St Charles | construction 1912-1923 |
Participation à la rénovation urbaine de Saint-Etienne (1903-1906)
L’ancienne caserne Rivoli a été construite en 1903 puis démolie en 1974 pour construire la "ZAC Bergson".
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On trouve dans les écrits ou journaux de 1973 des informations sur cette ancienne caserne. [2]
Centre ville et antagonisme sociaux : l’exemple stéphanois (1973) p42 : Vers la fin des années 1970, la rénovation du Centre-Nord, opération Bergson a permis de rénover ce quartier qui comprenait quelques ilots vétustes essentiellement occupés par les abattoirs, l’usine Schneider abandonnée depuis quelques années et la caserne de gendarmerie de Rivoli . L’opération couvre 9 ha entre les rues Bergson, Claude Odde, et Barrouin.
La Tribune de 12/1973 : Les gendarmes de Rivoli vont émigrer provisoirement à Montreynaud avant de s’installer dans une nouvelle caserne….ils y étaient installés depuis 1903 rue Bergson…
Sur un plan de 1924, la rue de Roanne (devenue une partie de la Grand’Rue) correspond à la rue Bergson [3]
Dans le cadre de la rénovation urbaine de Saint-Etienne, la percée de l’Avenue du Président Faure (actuelle Av. de la Libération) est la grande opération du 20ème siècle. Le projet définitif, après plusieurs années de discussion voit le jour à partir de 1902. Les constructions se font à partir de 1904-1905.
2 principaux architectes interviennent : Léon Lamazière et Paul Alfred Noulin-Lespes.
Émile Verrier est entrepreneur depuis 1904/1905 à St Etienne et intervient principalement sur la partie située entre le 2 et le 6 av de la Libération :
Hélène indique (page 9) : « Maisons bourgeoises en pierre blanche Av. de la Libération (vers la Poste) pâté de maisons à partir de la rue St Jacques en comprenant la pharmacie, jusqu’au square Violette et celles d’en face ».
La rue St Jacques est devenue rue des Martyrs de Vigné
Dates | Immeubles | Observations |
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1904 | 4 et 6 av Libération | inscrit MH |
1905 | 2, 2 bis av Libération angle 2 Av des Martyrs de Vigné | inscrit MH |
[1] Reproduction de la gendarmerie rue de Roanne parue dans un ancien livre sur Saint-Etienne transmise par Pierre Terracol (fils d’Hélène Veyrier)
[2] Journaux transmis par Bernadette Dallery - Le Fil d’Ariane 42
[3] Plan 1924 transmis par Bernadette Dallery - Le Fil d’Ariane 42